Cette performance de moulage dans l’espace urbain a permis à l’artiste de recueillir les traces de verre éclaté à la suite d’une série de vols de voiture dans un stationnement. Cette action s’inscrit dans une réalité urbaine en pleine saga impliquant le crime organisé à Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montréal alors que les élus municipaux demandèrent l’intervention de l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) pour mettre fin à l’augmentation des vols de voitures au mois de février 2024.
This casting performance in urban space allowed the artist to collect traces of shattered glass following a series of car thefts in a parking lot. This action is part of an urban reality in the midst of a saga involving organized crime in Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montreal while municipal elected officials requested the intervention of the International Criminal Police Organization (INTERPOL) to put an end to the increase in car thefts in February 2024.
« Je voulais créer une faille, de celle où l’art s’infiltre, brouille les lois et les codes dominants et permet à l’imprévisible d’exister. En interrompant le cours normal des choses à la station du métro Place-Saint-Henri, il s’est opéré une transformation des sensibilités par le geste artistique afin de capturer l’accumulation de poussière sur la paroi architecturale. Cette œuvre a imprégné avec elle la trace du temps qui passe sur les céramiques intégrées à l’architecture de l’artiste Claude Vermette ( 1930-2006). »
“I wanted to create a gap where art infiltrates, blurs the dominant laws and codes and allows the unpredictable to exist. By interrupting the normal course of things at the Place-Saint-Henri metro station, a transformation of sensibilities took place through my artistic gesture in order to capture the accumulation of dust on the architectural wall. This work captured the trace of time passing on the ceramics integrated into the architecture of the artist Claude Vermette (1930-2006). »
Marilou André
Exposition solo de la série "Peaux urbaines" qui a été réactivée par la réalisation de 2 nouvelles empreintes, Peau du métro et Peau de stationnement lors du Festival des arts imprimés de Montréal au printemps 2019, Espace WIP.
Solo exhibition of "Urban Skins" series which was reactivated by the creation of 2 new prints, Peau du métro and Peau du stationnement during the Montreal Art Printing Festival in spring 2019, Espace WIP.
Marilou André
Il s’agit d’une performance de 25 heures réalisée afin de saisir l’empreinte d’un nid-de-poule dans une ruelle de l'arrondissement Le Plateau-Mont-Royal. L'événement a été rapidement remarqué par les résidents qui transitaient par la ruelle ce jour-là. Les enfants se sont vite invités au processus de moulage et un nonagénaire dont le garage était situé à côté du site a offert son aide et ses outils jusqu'aux dernières étapes du processus de moulage vers 3 heures du matin.
La vidéo de l'Intervention de la ruelle Fabre met en valeur les réactions des résidents qui expriment leur intérêt à propos du sujet moulé. Cette action furtive a généré d’intéressantes discussions au sujet des ruelles vertes. Dans ce cas précis, cet immense trou avait pour effet de ralentir le trafic journalier dans la ruelle, au grand comble de plusieurs parents du voisinage. Dans la semaine qui suivit l’intervention de Marilou André, la ville répara cette section de la ruelle.
La documentation de la performance met en lumière les dynamiques sociales et politiques de cet espace collectif typiquement montréalais et questionne son espace artistique, ludique, éducatif et multigénérationnel.
Cette intervention urbaine a consisté à mouler un nid-de-poule sur la piste cyclable de la rue Gilford dans l’arrondissement Le Plateau-Mont-Royal au mois de juillet 2013. En pleine saga du scandale des commandites et quelques semaines avant que les résultats de l'enquête de la Commission Charbonneau engendrent la destitution des maires de Laval et de Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montréal.
This urban intervention consisted of molding a pothole on the Gilford Street cycle path in the Le Plateau-Mont-Royal borough in July 2013. In the midst of the sponsorship scandal saga and a few weeks before the results of the Charbonneau Commission investigation who lead to the dismissal of the mayors of Laval and Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montreal.
Durée de la performance : 10 heures
Crédit: Éloi Morin
Durée/Duration : 5:00 min. (no sound), July 2013, HD video
Peau urbaine
Durée: 11 minutes, galerie d’art Stewart Hall
Marilou André crée un lien de correspondance entre le corps urbain, le corps féminin et l’intimité de la poésie récitée. En déployant dans l’espace de la galerie une empreinte du territoire urbain, plus précisément d’un nid-de-poule montréalais, Marilou endosse la peau la ville qui s’y trouve dénudée et dévoilée au public. L’action du corps s’imprègne de la trace du paysage pour seconder les multiples voix de l’identité féminine présentes dans le recueil de poésie les Effeuilleuses du catalogue d’exposition de Diane Jutras.
Crédit: Maxime Paradis
Dans le cadre de la Ve Biennale internationale de performance DEFORMES dirigée par Gonzalo Rabanal, Marilou André a répertorié les traces des tremblements de terre sur le patrimoine bâti de la ville de Valdivia. Pendant une durée de trois jours, l’artiste a entrepris le moulage de la façade d’une maison coloniale allemande qui se trouvait abandonnée sur le campus de l’Université Australe du Chili.
La piel de la casa s’est terminée au Musée d’art contemporain de Valdivia par le dévoilement de cette peau de caoutchouc ayant capturée toutes sortes d’éléments organiques tels la végétation, la poussière et les bouts de métaux rouillés issus du site initial. Les participants furent surpris de découvrir des araignées tenues prisonnières à l’intérieur de l’empreinte architecturale.
Intervention au théâtre Princesse représente une démarche créative qui intègre le témoignage sonore à la production artistique. Les récits des participant.e.s relient les idées, l’action artistique et le monde concret et ont pour rôle principal de valider la dimension sociale de l’action contextuelle que Marilou André a réalisé en moulant la façade patrimoniale de l’ancien Théâtre Princesse situé sur la rue Principale à Rivière-du-Loup le 6 août 2015. Les entrevues évoquent les rituels des gens par rapport au lieu étudié. Les récits alimentent le processus créatif en amont alors que l’expression artistique devient un médium pour véhiculer leur propos en aval.
En termes d’interventions, l’artiste a entrepris plusieurs démarches de recherches dont celle de collecter les archives photographiques à la Bibliothèque et archives nationales du Québec Vieux-Montréal et au Musée du Bas Saint-Laurent, de mener des enquêtes auprès des résident.e.s vivant en Centre d’hébergement et de soins de longue durée de la région, de rencontrer l’ancien propriétaire Gilles Lortie ainsi que d’obtenir l’autorisation de mouler un édifice patrimonial. L’action urbaine a duré une journée alors que les témoignages sonores font désormais partie des collections du Musée du Bas Saint-Laurent de Rivière-du-Loup et du Musée de la mémoire vivante de Saint-Jean-Port-Joli. L’enquête tout autant que le savoir-faire artistique met en lumière un sujet social. Par contre, l’œuvre artistique est tributaire du témoignage sans qui elle ne pourrait s’ancrer dans le tissu social et perdrait son sens contextuel.
Prise d’empreinte performative dans la foulée activiste du mouvement des Pussy Hats et des manifestations féministes à l'échelle internationale le jour suivant l'arrivée du président Donald Trump à la Maison Blanche, le 21 janvier 2017.
Performative mold making that blends in the Pussy Hats mouvement and Women March around the world one day after president Donald Trump inauguration 2017-01-21.
Photographe: Éloi Morin